1930 - 1960 : LES FONDATIONS
Avant la seconde guerre mondiale, les Jardinières d'Enfants, premières professionnelles formées à l’éducation de la petite enfance, prennent conscience de la nécessité de se regrouper et de s'organiser en association. Elles créent en 1937 le Syndicat National des Jardinières d'Enfants.
A la libération, il ne reste malheureusement aucune trace de cette première organisation. Mais en 1950 va se tenir à Paris le premier Congrès National des Jardinières d'Enfants. Il aura pour effet de réunir ces professionnelles encore peu nombreuses, et de sensibiliser pouvoirs publics et responsables politiques, à la problématique spécifique de l’accueil de la petite enfance. On y trouve les prémices d’un discours professionnel pour les jardinières d’enfants. Vu l’intérêt et les échos de ce congrès, un second en 1952 puis un troisième en 1954 se déroulent à Paris. C’est ainsi que la fréquence d’une manifestation d’ampleur nationale tous les deux ans est retenue et a perduré jusqu’en 2011, pour les XIXe Universités d'Automne de la FNEJE à Tours.
Après avoir travaillé et milité de concert pendant plusieurs années, l'Association des Centres de Formation de Jardinières Educatrices (A.C.F.J.E.) et l'Union Nationale des Jardins d'Enfants Français (U.N.J.E.) obtiennent que l’année de leur 3ème congrès soit aussi celle de l’obtention d’un diplôme commun à 23 centres de formation agréés par le ministère. Ce diplôme de "jardinière éducatrice" ou "jardinière d’enfants" est une forme de reconnaissance officielle de la profession et relance son mouvement.
En 1957, se crée une nouvelle association "l'Association des Jardinières d'Enfants". Celle-ci, malgré ses structures fortes en région parisienne, n’offre qu’une faible pénétration en province, bien qu’il existe çà et là quelques associations régionales.
1960 - 1990 : DECENTRALISATION ET EXPANSION
En 1957, se crée une nouvelle association "l'Association des Jardinières d'Enfants". Celle-ci, malgré ses structures fortes en région parisienne, n’offre qu’une faible pénétration en province, bien qu’il existe çà et là quelques associations régionales.
En 1973 lorsque le diplôme d’Educateur de Jeunes Enfants vient officiellement remplacer celui de Jardinière d’enfants, avec un Diplôme d’Etat et non plus d’école, trois associations régionales se réunissent pour se constituer en Fédération Nationale (F.N.E.J.E.J.E.S) : Fédération Nationale des Educateurs de Jeunes Enfants et de Jardinières-Educatrices Spécialisées. Cette spécialisation existe depuis 1962.
La décentralisation et la régionalisation amorcées par la F.N.E.J.E.J.E.S., avant que cet objectif ne devienne une volonté politique nationale, sont très largement amplifiées dans les années 1980. L’objectif profond de cet important changement est de rapprocher la Fédération de ses adhérents en leur permettant de se retrouver et d'agir sur le plan local, c'est ainsi que sont créées les Associations Locales qui elles-mêmes se rattachaient à une Fédération Régionale qui dépend de la Fédération Nationale.
Cette réorganisation structurelle se concrétise lors d'une Assemblée Générale extraordinaire en 1982. La F.N.E.J.E.J.E.S. devient alors la F.N.E.J.E.
Si ces années de restructuration ont beaucoup fragilisé la fédération qui a vu une chute importante du nombre de ses adhérents, elle y trouve un nouveau souffle.
Alors qu’elle ne comptait plus en 1982 qu’une centaine d’adhérents, fin 1983, après les journées de perfectionnement de Versailles, la Fédération réunit de nouveau plus de 800 adhérents de par la dynamique du milieu professionnel.
1990 - Aujourd'hui : UNE FEDERATION DYNAMIQUE
Désormais, plus forte et décentralisée, la F.N.E.J.E. engage des négociations susceptibles de faire avancer la profession, intervient dans tous les débats concernant la politique de la petite enfance, est présente dans toutes les instances techniques ou politiques à chacun des niveaux où elle est représentée.
La F.N.E.J.E. crée son premier emploi et implante son siège social à Nantes en 1992.
En 1993, à l’occasion des 20 ans du Diplôme d’Etat, le Conseil d’Administration national décide de transformer ses "journées de perfectionnement" en "Universités d’Automne", marquant ainsi sa volonté d’inscrire les professionnels et le secteur dans une démarche de recherche plus prononcée.
Elle accentue sa représentativité partout où cela s'avère nécessaire à la poursuite de ses objectifs fondamentaux :
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Provoquer des contacts entre les Educateurs de Jeunes Enfants eux-mêmes, établir une liaison entre les Associations en informant régulièrement, faire établir l'inventaire des besoins, des difficultés, des démarches entreprises, des résultats obtenus.
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Se maintenir comme organisme de formation en poursuivant la mise en œuvre des Universités d'Automne.
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Poursuivre et renforcer la collaboration avec les associations représentatives des centres de formation et les professionnels, afin d'avoir une réflexion commune sur l'évolution de la profession d'Educateur de Jeunes Enfants.
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Etre représentatif de cette profession auprès des autres organismes professionnels de la petite enfance et autres grandes instances (Confédération Française des Professions Sociales, Conférence Permanente des Organisations du Social...).
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Promouvoir les intérêts professionnels des Educateurs de Jeunes Enfants auprès des organismes et administrations concernés (Ministères, Direction de l'Action Sanitaire et Sociale, Municipalités, Syndicats, etc.).
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Obtenir une audience auprès du public par la presse, la radio, la télévision, pour mieux faire connaître cette profession.
La profession est maintenant arrivée à un stade de maturation où elle ne se sent plus tiraillée entre le social ou l’éducatif.
C’est au contraire dans l’alliance de ces deux pôles que l’éducateur de jeunes enfants trouve son unicité et puise sa richesse qu’il met au service des projets institutionnels.